Arme de poing

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Les armes de poing regroupent les armes à feu utilisables à une main à savoir les revolvers et les pistolets. Une arme de poing présente un encombrement et une masse réduits donc pourra être portée en permanence sans trop de gêne, mais la plupart des munitions sont peu puissantes et toutes ces armes restent imprécises avec un tireur peu entraîné car son imparfaite maîtrise du mode d'utilisation de la queue de détente dévie l'axe de tir établi lors de la visée. Par ailleurs le recul violent de certains calibres ralentit la cadence de tir et provoque une appréhension du tireur qui diminue encore ses performances.

On distingue plusieurs rôles attribués à l'arme de poing :

• l'arme de défense : elle ne sert qu'en cas de défense contre un adversaire. C'est dans ce rôle qu'elle est portée par les policiers français ou des garde du corps.
• l'arme de 2e dotation : elle est portée par des personnes dotées d'une arme d'épaule principale (généralement des militaires) et sert dans les cas où cette dernière n'est pas disponible, par exemple si l'arme s'enraye ou est à court de munitions. Peu d'armées arment leurs soldats d'une arme de poing de 2e dotation pour des raisons de budget, mais des soldats peuvent en acheter individuellement ; c'est parfois le cas dans l'armée américaine. Les armes de 2e dotation sont plus fréquentes dans des unités de forces spéciales, surtout en milieu urbain.
• l'arme de combat ou de 1ère dotation : elle est l'arme principale de ses utilisateurs. Ce cas est rare en raison des limitations de ce type d'arme. On peut citer comme exemple le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, mais parmi les groupes de combat il se trouve généralement un homme armé d'une arme d'épaule pour l'appui (pistolet-mitrailleur ou fusil à pompe) en cas de besoin.

La distance d'engagement réaliste d'une arme de poing ne dépasse guère 10 à 15 mètres et la plupart des combats impliquant des policiers opposent des tireurs distants de moins de 3 mètres.

Sur cible, les tireurs expérimentés peuvent espérer tirer avec une certaine précision jusqu'à une cinquantaine de mètres. Une arme de chasse pourvue d'une lunette et mise en œuvre dans des conditions de stress réduites par un opérateur bien entraîné, allongé et prenant le temps de viser, restera précise à 100 mètres pour les calibres modérément puissants et jusqu'à 200 mètres pour les calibres très puissants. Au-delà la faible énergie des munitions d'armes de poing communes dégrade trop la trajectoire.

L'efficacité au combat des armes de poing reste très médiocre, toutes les armées ou forces d'intervention s'équipent d'armes d'épaules pour mener leurs opérations. L'utilisation des armes de poing par la police ou les officiers de l'armée ne vise qu'à doter ces personnels d'une capacité minimale de combat en cas d'imprévu.

[modifier] Revolver et pistolet

Revolver et pistolet sont des armes de poing. Le pistolet dispose d'une chambre intégrée au canon ou en permanence alignée avec lui (cas particulier du pistolet le Français) alors que le 'Revolver' dispose d'un cylindre tournant ("revolving"), appelé barillet et contenant des chambres pour des charges ou cartouches individuelles.

Le revolver présente quelques avantages et beaucoup d'inconvénients par rapport au pistolet : d'une capacité moindre, plus large, plus lent à recharger, un tir rendu plus lent par double action toujours nécessaire dès le deuxième coup, perte d'une partie de la puissance de la charge (l'espace entre le barillet et le canon laisse échapper des gaz). La fiabilité moindre des premiers pistolets n'est plus aujourd'hui un critère pertinent.

Toutefois la simplicité du revolver réduit son coût ainsi que les difficultés présentées par son emploi et son entretien. Lorsqu'il est chargé, mais non armé, aucun ressort ne fatigue. Il constitue ainsi une bonne solution les personnels de police dont la pratique des armes à feu est réduite au strict minimum. En cas de cartouche défectueuse une simple pression supplémentaire sur la détente permet de percuter la suivante alors qu'un pistolet rend alors nécessaire une manœuvre de sa glissière destinée à éjecter. Son fonctionnement est insensible à la puissance de la munition tirée ou au type de projectile, ce qui n'est pas le cas du pistolet qu'une munition trop faible ou de mauvaise qualité enrayera souvent.

Par ailleurs il tire toute cartouche au calibre dont la longueur n'interdit pas de la chambrer et dont la pression développée n'est jamais supérieure à celle de la munition à laquelle il est destiné (un revolver de calibre .357, par exemple, tire certaines .38). Avec certains étuis relativement courts et types de balles, la prise de rayures après un parcours trop long dans la chambre peut toutefois, en ce cas, induire une usure prématurée du canon.

[modifier] Photos de munitions d'armes de poing