Actual-Hebdo
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Actual-Hebdo est un hebdomadaire pamphlétaire créé, animé et rédigé - en grande partie - par Micberth, (1972-1973). La publication la plus virulente de la presse parallèle de l'époque. Administration : Catherine Cormery. Direction technique : Yves Boulay. Rédacteur en chef : Éric Asudam (pseudonyme de M.-G. M.). Dessinateurs : Bernos (Bernard Deyriès) et Freuslon (autre pseudonyme de M.-G. M.). Participent aussi à la rédaction : Annick Becquet, Gérard Lecha (Le Père Chat), Carol Duvernoy, ADG, Germaine - qui écrivait au journal -, Jean-Paul Pineau, Ann Kastries, G. Beaufrêre, et Rocking Yaset, etc.
[modifier] Histoire
L'histoire d'Actual-Hebdo, quand on l'étudie plus de trente ans après, paraît revêtir une triple importance : c'est d'abord une aventure collective qui a laissé des traces mémorables dans les esprits de tous ses participants; c'est ensuite un combat libertaire contre « le tout-pouvoir » qui se découvrit par un étouffement politico-judiciaire du journal perpétré grâce à la complicité de l'administration des PTT; c'est enfin - et surtout - l'émergence d'Éric Asudam, le double rude et convivial de M.-G. M., bretteur de la plume, interpellateur des consciences, bousculeur d'idées reçues.
Destiné - à l'origine - à être un journal corporatif, un organe de contact entre les auteurs des Éditions Syndicales - animées par Maryse et Daniel Decrauze, ex-collaborateurs de M.-G. M. - Actual-Hebdo devint très vite une véritable machine de guerre contre le pouvoir. Les réactions ne se firent pas attendre; Asudam les évoque, dans Actual, le 19 mai 1973 : « Je vous ai déjà dit je crois, écrit-il, que notre journal était rédigé à Montluçon, administré jusqu'à ces dernières semaines à Limeray, imprimé dans la Sarthe et routé dans le Saint-Amandois. Beau losange ! » « Première enquête policière à Limeray ; deuxième enquête à Saint-Amand-Montrond ; troisième enquête dans la Sarthe ; quatrième enquête effectuée par le commissaire principal de Montluçon, à Montluçon » « Que d'honneurs pour un si frêle journal ! » « Cet acharnement à nuire qui souvent me déprime, a le mérite de grandir mon action. Alleluia ! Les pouvoirs publics n'essaient pas d'éliminer n'importe quoi ou n'importe qui. Merci les pouvoirs publics. » Après plusieurs mois de persécutions policières, Actual-Hebdo cessera de paraître, non pas en raison d'une interdiction officielle - ce qui lui eût assuré une publicité non négligeable - mais en vertu d'une décision négative de la Commission paritaire des publications et agences de presse qui rendait impossible l'envoi du journal aux abonnés.
Asudam explique à ce sujet (Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 page 149, NDF 1977) : « ...un véritable mouvement structuré s'organisait autour de notre feuille.
Il n'était pas possible au tout-pouvoir de laisser vivre officiellement cette force montante.
Une grande aventure - doublée d'un mode d'être journalistique nouveau - s'acheva.
Après ce naufrage, Jean Boizeau, directeur de Minute et du Crapouillot, repêcha Eric Asudam et lui offrit une collaboration de chroniqueur dans ses journaux.