Île Marion
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Île Marion | |
Pays | Afrique du Sud |
Localisation | Océan indien |
Latitude | 46°55' S |
Longitude | 37°45' E |
Superficie | 290 km² |
Côtes | km |
Point culminant | President Swart Peak 1230 |
Population Densité |
( selon saison) 20-50 hab. (2006) ? hab./km² |
L'île Marion est une île australe sud-africaine de l'océan Indien, à 1 770 km au sud-est de Port Elizabeth.
Avec l'île du Prince-Édouard , elle forme l'archipel du Prince-Édouard.
[modifier] Histoire
L'archipel aurait été apercu par un navigateur hollandais, Barent Barentszoon Lam, naviguant à bord du Maerseveen en route pour les Indes orientales. Il aurait nommé, l'île la plus au nord, île du Prince-Edouard et Marion, la seconde île. Mais il se trompa dans leur position en notant l'archipel à la latitude de 41° sud si bien que les expéditions hollandaises qui suivirent ne le trouvèrent pas.
Redécouverte en janvier 1771 par le navigateur français Marc-Joseph Marion du Fresne, à la recherche du continent austral, il la nomma Terre de l'espérance. Son second Crozet, rencontra sur le voyage du retour, le capitaine James Cook au Cap et lui parla de l'archipel. Ce dernier décida d'aller voir les îles qu'il renomma Iles du Prince-Edouard en l'honneur du 4ème fils du roi George III. Comme les autres navigateurs avant lui, il ne put y aborder.
Comme pour beaucoup d'îles australes, se sont des pêcheurs et non des explorateurs qui aborderent la première fois sur l'île, probablement dès 1799. L'ile fut de nouveau visité par les chasseurs de morses au cours du XIXe siècle. L'explorateur James Ross en route pour l'antarctique essaya d'y aborder en 1840, sans succès. Ce fut finalement le capitaine britannique Nares avec le HMS Challenger qui aborda l'île au cours d'une expédition, des naturalistes y débarquèrent mais n'y restèrent que quelques heures, juste le temps d'étudier et de prélever des spécimens de faune et de flore.
Les Britanniques proclamèrent leur souveraineté sur l'île Marion. A partir du début du XXe siècle, ils accordèrent des licences à différentes compagnies pour l'exploitation du guano et des droits de chasses aux phoques et aux baleines.
En 1947, ils transférèrent leur souveraineté sur l'archipel à l'Afrique du Sud, craignant qu'elles ne tombent dans des mains hostiles. Le 4 janvier 1948, la république sud-africaine en pris officiellement possession (opération Snoektown).
Les Sud-Africains y installérent une station météo puis un centre d'étude en biologie. Une vingtaine de chercheurs et météorologiste hivernent sur l'île Marion.
En 1995, l'archipel fut déclaré réserve naturelle.
[modifier] Géographie
L'île Marion se situe à 46°52'34" sud de latitude et 37°51'32" de longitude, dans le sud est de l'Océan Indien, dans la zone dite des 40èmes rugissants. Elle est administrativement rattachée à la province du Cap.
Elle n'a pas d'habitants permanents à l'exception des chercheurs.
Formée par l'un des pics jumeaux d'un volcan, l'autre étant l'île du Prince-Edouard à une vingtaine de kilomètres, elle connait encore une activité volcanique mineure.
Longue de 19 km pour une largeur de 12 km, sa superficie est de 290 km². Son point culminant est le Mascarin Peak à 1 242 mètres, sommet constamment enneigé. Il est entouré par un grand nombre de cratères secondaires et de petits lacs. Le terrain est très bosselé et raviné, dû aux fréquentes précipitations de pluie et de neige.
La côte est rocheuse avec quelques plages de sables. L'île est entourée de varech, rendant la navigation difficile.
Le temps est généralement mauvais avec précipitations fréquentes et de forts vents. Faibles en été, les températures restent en dessous de zéro pendant la période hivernale.
La végétation est très maigre, surtout constituée de fougères, de mousses et de lichen, pas d'arbre, du fait des vents violents, les fameux 40èmes rugissants.
La faune est essentiellement constituée d'oiseaux et de mammifères marins, comme les autres îles autrales. L'île abrite une des rares colonies de cormorans royaux. Des souris, espèce arrivée avec les bateaux de pêche au XIXe siècle ont causé des dégâts à la flore et aux insectes indigènes. Quatre chats introduits en 1949 pour les chasser se sont multipliés jusqu'à atteindre une population de 3700 individus en 1979. Un sévère programme d'extermination a permis de reconstituer les populations d'oiseaux menacés comme les pétrels.