Édouard de Castelnau
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Noël Marie Joseph Édouard, vicomte de Curières de Castelnau (1851-1944) était un général français au cours de la Première Guerre mondiale, un des principaux partisans de la philosophie d'attaque à outrance qui a dominé la pensée militaire française pendant la première partie de la guerre.
[modifier] Biographie
Né à Saint-Affrique en Aveyron dans une famille de vieille noblesse et de longue tradition militaire, il fit partie de la promotion 1869 de Saint-Cyr et participa à la Guerre franco-prussienne de 1870-1871. Son catholicisme exalté le fit surnommer « le Capucin botté ». Avec ses prises de position lors de l'affaire Dreyfus, il lui vaudra d'être écarté un temps de la direction du premier bureau, lors du ministère du général André et de l'affaire des fiches.
De 1911 à 1914 il fut chef d’état major de Joffre et aida à l’élaboration du Plan stratégique XVII destiné à reprendre l’Alsace-Lorraine dans l’idée d’envahir l'Allemagne. Au commencement des hostilités, Castelnau prit le commandement de la Seconde Armée, qui devait jouer un rôle central dans la mise en œuvre du Plan XVII. Il dut arrêter sa progression au niveau de Morhange-Sarrebourg après avoir subi d'importantes pertes.
Il eut plus de succès en organisant la défense de Nancy, remportant la bataille du Grand Couronné (31 août - 11 septembre 1914) qui lui valut le surnom de « Sauveur de Nancy ».
En juin 1915 il fut placé à la tête du Groupe d’Armées du Centre, où il s’obstina dans la doctrine de l'offensive, lors de la seconde bataille de Champagne (25 septembre – 6 novembre 1915), mais sans réussir à percer les lignes allemandes. En février 1916 il servit de nouveau comme Chef d’État-major de Joffre. Il organisa la défense de Verdun avant le déclenchement de la bataille. C'est lui qui prit la décision de défendre cette place à tout prix et de nommer Pétain à sa tête.
Après la chute de Joffre et son remplacement par Nivelle en 1916, Castelnau fut mis en non-activité. Mais, après la disgrâce de Nivelle et son remplacement par Foch, on le rappela à la tête du Groupe d'Armées de l’Est où il aurait commandé l’offensive en Lorraine en 1918 si l’Armistice ne l’avait arrêtée.
Trois des fils de Castelnau furent tués pendant la guerre. Ses idées en matière politique et religieuse lui valurent l'hostilité de nombreux hommes politiques. Il ne reçut jamais le bâton de maréchal.
Après-guerre, il fut député de l'Aveyron et, en 1924, fut un des chefs du mouvement qui s'opposa à Herriot lors de ses tentatives de laïcisation en Alsace-Lorraine : la Fédération Nationale Catholique.
[modifier] Lien externe
Edouard de Castelnau sur le site de sa ville natale: Saint Affrique
(en) Faits d'armes des principaux généraux français de la Première Guerre Mondiale
L’excellente biographie d’Edouard de Castelnau écrite par Yves Gras (Castelnau, ou l’art du commander, ISBN : 2207236730) fait justice des critiques les plus courantes à l’encontre du général. Castelnau ne peut en aucun cas être considéré comme un des principaux partisans de la philosophie de « l’attaque à outrance ». Ce n’était pas un théoricien encore moins un exalté à la pensée désincarnée. Il faut lire les analyses que fait le général Gras des offensives de Lorraine et de Champagne pour apprécier le discernement de Castelnau... Quat à son surnom de «capucin botté », rappelons qu’il le tient de Clemenceau , une bonne âme prodigue en compliments. A ma connaissance il s’est bien gardé de prendre position lors de l'affaire Dreyfus, moins par lâcheté que par dégoût des récupérations passionnelles qui affaiblissaient l’armée et divisaient le pays.