Adolphe Thiers
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Président de la République française |
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Adolphe Thiers 2e président de la République |
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Nomination | 31 août 1871 Attribution du titre Président en réalité |
Présidence | 31 août 1871 24 mai 1873 |
Prédécesseur | Louis-Napoléon Bonaparte, indirectement |
Successeur | Patrice de Mac-Mahon |
Naissance | 15 avril 1797 à Marseille |
Décès | 3 septembre 1877 à Saint-Germain-en-Laye |
Nature du décès | Mort naturelle |
Troisième République |
Louis Adolphe Thiers (Marseille, 15 avril 1797 - Saint-Germain-en-Laye, 3 septembre 1877) est un historien et homme politique français. Il fut notamment ministre et président du Conseil sous la monarchie de Juillet, député sous le Second Empire et le premier président de la République lors de l'instauration de la Troisième République.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Né à Marseille en 1797, Adolphe Thiers est un enfant naturel, légitimé par le mariage subséquent de ses parents. Il devient avocat à Aix-en-Provence avant de s'installer en 1821 à Paris où, partisan d'une monarchie parlementaire de type anglais, il fréquente les milieux libéraux et parvient à devenir proche de Talleyrand au moment où celui-ci prend ses distances avec la Seconde Restauration.
Avec l'appui de son compatriote Jacques-Antoine Manuel, député provençal d'extrême-gauche, Thiers est introduit auprès du banquier libéral Jacques Laffitte. Grâce à ses appuis, il commence une carrière de journaliste par des collaborations avec le journal le Constitutionnel puis avec La Gazette d'Augsbourg. Avec le républicain Armand Carrel et son ancien condisciple et ami François-Auguste Mignet, il fonde ensuite, au tout début de 1830, un journal d'opposition au régime de Charles X, le National, dans lequel il développe ses conceptions politiques. Thiers est convaincu que la question religieuse, bien davantage que la question constitutionnelle, est ce qui sépare les Bourbons de la branche aînée de l'opinion. Pour lui, la société française est avant tout dominée par la crainte du gouvernement des prêtres : « La France, écrit-il, est incrédule encore plus que libérale »[1].
De 1823 à 1827, il publie une Histoire de la Révolution en 10 volumes qui lui vaut de nombreux éloges et son élection à l'Académie française en 1833 au fauteuil 38. De 1845 à 1862, il publie en 20 tomes Le Consulat et l'Empire, récit chronologique et très détaillé de la période correspondante.
Lors des Trois Glorieuses (1830), il convainc Louis-Philippe d'Orléans de prendre le pouvoir. La monarchie de Juillet lui en sait gré. Ministre de l'intérieur puis chef du gouvernement, il est finalement écarté en 1840 en faveur de François Guizot. Il continue à siéger à la chambre des députés dans l'opposition centre gauche.
Désormais républicain, il soutient la révolution de 1848 menant à la chute du cabinet Guizot. Le 23 février 1848, il est appelé par Louis-Philippe pour prendre la place de Guizot, mais Thiers est déjà rallié au Gouvernement Provisoire de la Deuxième République où il ne va cesser de voter avec la droite conservatrice contre les socialistes.
Il appuie la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence, avec le groupe du Parti de l'Ordre contre celle de Lamartine. Opposé au coup d'État du 2 décembre 1851, il fuit Napoléon III en Suisse, revient en 1852 mais se tient à l'écart de la vie politique sous le second Empire auquel il est opposé.
Le régime devient plus libéral dans les années 1860. Il est élu député de Paris en 1863 et devient le chef de l'opposition libérale. Il fait un discours remarqué sur les "libertés nécessaires" Après la défaite de Sedan (1870), la France de la Défense Nationale veut continuer la guerre engagée contre la Prusse par Napoléon III. Jules Favre, en septembre-octobre 1870, le mandate pour faire la Tournée des Capitales d'Europe à la recherche d'aides diplomatiques ; l'entreprise est vaine.
Il est nommé chef du gouvernement par l'Assemblée nationale réfugiée à Bordeaux tandis que le roi de Prusse proclame l'Empire allemand à Versailles où il réside. Il conclut le traité de Francfort avec Bismarck en 1871. Mais l'importance des réparations financières et le refus de l'armistice jugé comme une trahison envers le peuple, entraîne le soulèvement de Paris qui proclame la Commune. Depuis Versailles où s'est installé le gouvernement, Thiers assiège Paris et écrase l'insurrection dans le sang. Les communards qui ne sont pas décédés au combat furent déportés au bagne de Nouvelle-Calédonie ou exécutés à la suite de procès souvent jugés inéquitables (exécution du Ministre de la guerre Louis-Nathaniel Rossel).
Nommé président de la République (le premier de la IIIe République) à titre transitoire (loi Rivet), il entame des réformes fiscales et militaires mais doit démissionner devant une majorité monarchiste.
En 1877, l'année de sa mort, Gambetta le proclame « libérateur du territoire. » Il repose dans un énorme mausolée à côté de la chapelle au Père Lachaise.
[modifier] Mandats électifs
- 4 juin 1848: député de Paris à la Constituante ( élu dans 3 autres départements)
- 1863 : député de Paris (ou plutôt « député de la Seine »)
- 8 février 1871 : élu député dans plusieurs départements (dont le Loiret), il opte (à une date non connue, avant le 2 juillet 1871) pour le mandat de député de la Seine.
[modifier] Citations
- « Le roi n'administre pas, ne gouverne pas, il règne. » ("Du gouvernement par les chambres".Le National - 4 Février 1830) La maxime "le roi règne mais ne gouverne pas" est développée, en janvier 1830, par Thiers dans un texte anonyme.
- « La république est le gouvernement qui nous divise le moins. » (Discours à l'Assemblée Législative - 13 février 1850)
[modifier] Références
[modifier] Liens externes
- Biographie
- Thiers à l'Académie française
- Extraits et note autobiographique
- La France du XIXe siècle
- Histoire de la Révolution française par Adolphe Thiers
[modifier] Notes
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Histoire – France – IIe République – IIIe République – IVe République – Ve République |
Précédé par | Adolphe Thiers | Suivi par |
Camille Bachasson, comte de Montalivet | Ministre français de l'Intérieur | Antoine, comte d'Argout Hugues Bernard Maret, duc de Bassano |
Précédé par François Andrieux |
Fauteuil 38 de l'Académie française 1833-1877 |
Suivi par Henri Martin |
Catégories : Membre de l'Académie française • Académie des sciences morales et politiques • Président de la République française • Personnalité politique de la monarchie de Juillet • Personnalité de la Troisième République • Historien français • Député de la Monarchie de Juillet • Député du Second Empire • Conservatisme • Naissance en 1797 • Décès en 1877 • Ministre français des Travaux Publics • Ancien député du Loiret