Économie des États-Unis d'Amérique
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Indicateurs de l'économie américaine | ||
---|---|---|
Monnaie | 1 dollar américain (US$) = 100 cents | |
Organisations régionales | ALENA et OCDE | |
Statistiques | ||
Rang pour le PIB[1] | 1er | |
PIB[2] | 12 400 milliards de dollars | |
Croissance du PIB[3] | 3.5 % | |
PIB par habitant[4] | 42 000 dollars | |
Produit par secteur (2001) | agriculture (2 %), industrie (18 %), services (80 %) | |
Taux d'inflation[5] | 3.4 % | |
Population vivant sous le seuil de pauvreté | 13 % | |
Population active[6] | 150,8 millions | |
Population active par secteur (2002) | cadres et salariés (31,1 %), techniciens, commerce et administration (28,6 %), services (14,1%), industries, mines et transports (23,7 %), agriculture, sylviculture et pêche (2,5 %) (chômeurs exclus) | |
Taux de chômage[7] | 4,7 % | |
Commerce | ||
Importations | 1 727 milliards de dollars | |
Principaux pays exportateurs(2001) | Canada 19 %, Mexique 11,5 %, Japon 11,1 %, Chine 8,9 %, Allemagne 5,2 %, Royaume-Uni, Taiwan (2001) | |
Exportations | 927,5 milliards de dollars | |
Principaux pays importateurs (2001) | Canada 22,4 %, Mexique 13,9 %, Japon 7,9 %, Royaume-Uni 5,6 %, Allemagne 4,1 %, France, Pays-Bas | |
Finances publiques | ||
Dette publique[8] | $8 020 milliards de dollars (64,7 % du produit national) | |
Dette externe[9] | 8 837 milliards de dollars |
Cet article de synthèse est dédié à l'économie des États-Unis d'Amérique.
Sommaire |
[modifier] Généralités
Les États-Unis possèdent la plus puissante économie du monde. Géographiquement, leur taille est comparable à celle de l'Union européenne. Dans cette économie de marché, les secteurs les plus dynamiques sont l'électronique, l'aérospatiale, les biotechnologies et les industries de l'armement, même si l'avance s'est réduite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
- PIB par habitant en 2005, en dollars 2005, en parité de pouvoir d'achat : 42000[10].
- En 2005, Les États-Unis restent la deuxième destination des Investissements Directs à l'Etranger (IDE) avec 110 milliards de dollars[11]
[modifier] Marchés boursiers
[modifier] Emploi
L'année 2004 a été la meilleure année depuis 1999 pour l'emploi américain. Le pays a créé, en 2004, plus de 2,2 millions d'emplois nouveaux, soit une progression de 4,4 %. Décembre 2004 est le seizième mois consécutif de création d'emplois, avec un taux de chômage à 5,4 %. Il est tombé à 5,1 % pour le mois de mai 2005 et 4,4 % en octobre 2006[12].
Le président George W. Bush qui avait fait campagne en partie sur ce thème, y voit le signe du succès de sa politique de baisse d'impôts, contrairement aux analyses des économistes démocrates -- lorsqu'ils tentaient, lors des primaires, de mobiliser leur aile gauche sur ce thème -- et de certains économistes européens. Cependant, la psychose du déclin économique américain, continue de peser sur le moral des classes moyennes, les plus affectées par les nombreuses délocalisations, et, de façon globale, le nombre d'emplois est toujours inférieur à celui d'avant la récession de 2001.
L'indice du « Conference Board » qui mesure le sentiment de confiance des ménages américains était à 102 en décembre 2004 contre 92 en décembre 2003. Même le secteur manufacturier, qui avait perdu 3,2 millions d'emplois entre 1998 et 2003, en a créé 76 000 en 2004.
[modifier] Salaire minimum
Il existe depuis 1938 et la Grande Dépression. Il fait partie des mesures prises par le président Roosevelt et qui fondent le Welfare State. En 2005, 18 états ont décidé d'augmenter ce salaire minimum[13]. Dans l'État de Washington, il se monte à 7,35 dollars¹ de l'heure. Le seuil de pauvreté a été fixé à 16 000 dollars pour une famille de 3 personnes. Le nombre de personnes payées au salaire minimum est en baisse : entre 1997 et 2004, il a chuté de 2,8 millions[13].
[modifier] Syndicats
En 2004, 12,5 % des salariés américains étaient syndiqués. L'AFL-CIO est la principale fédération syndicale, qui regroupe 13 millions de travailleurs et une cinquantaine de centrales. Son président est John Sweeney.
[modifier] Endettement
Les ménages américains restent, en décembre 2004, très endettés et donc très sensibles à tout retournement de la situation économique. cependant le taux de chômage est bas (4,7 %) et le taux de croissance est bon (3,6 %), supérieur au taux de croissance moyen sur les trente dernières années (3,1 %).
[modifier] Politique budgétaire
Le PIB des États-Unis s'élève à environ 10 000 milliards de dollars et les déficits atteindraient au moins 300 ou 400 milliards de dollars en 2003 (mars 2003)
Le président George W. Bush a demandé en mars 2003 au Sénat, 75 milliards de dollars pour la guerre contre l'Irak : déplacement des troupes, rétributions pour les pays alliés du Moyen-Orient, lutte contre le terrorisme, etc.
Toujours en mars 2003, le Sénat a refusé les réductions fiscales de plus de 700 milliards de dollars, et n'a consenti qu'une réduction de 350 milliards de dollars.
Selon certains analystes démocrates, le coût de la guerre en Irak et les réductions d'impôts risquent d'augmenter les déficits publics.
[modifier] Politique commerciale
- Quelques statistiques (source : Le Figaro, 16 février 2005) :
- En 2004, importations nettes de capitaux à long terme : 821,8 milliards de $.
- Déficit commercial en décembre 2004 : 56,4 milliards de $.
- Importations de services (en milliards de dollars, 2004) : 291,14[14].
- Exportations de services (en milliards de dollars, 2004) : 336,10[15].
- Importations de biens (en milliards de dollars, 2004) : 1473,12[16].
- Exportations de biens (en milliards de dollars, 2004) : 811,06[17].
- Les États-Unis absorbent plus de 80 % des exportations du MexiqueModèle:Réference nécessaire. En octobre 2006, le déficit commercial américain s'établit à 58,9 milliards de dollars contre 63,4 milliards en septembre 2006, soit une diminution de 8,4 %[18]. Environ 40 % du déficit commercial proviennent des échanges avec la Chine.
- Les États-Unis font partie de l'ALENA et de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC).
Le 27 juillet 2005 : les États-Unis annoncent la conclusion d'un traité de libre échange avec six pays d'Amérique latine (ALEAC : République dominicaine, Nicaragua, Salvador, Guatemala, Honduras, Costa Rica). Les droits de douanes sont supprimés sur plusieurs types de produits, notamment des produits manufacturés et agroalimentaires.
[modifier] Politique monétaire
En mars 2003, la Fed n'avait plus beaucoup de marge de manœuvre, car les taux directeurs étaient déjà à 1.25 %. Depuis, à la faveur de la bonne tenue de la croissance économique, elle les a progressivement relevés. En juin 2005, ils sont à 3% et passent à 3,5% en août de la même année.
[modifier] Politique énergétique
En effet, le gouvernement de George W. Bush a ensuite décidé de se retirer des négociations tout en proposant quelques mois plus tard un autre plan moins contraignant que celui de Kyoto : il s’agit du « Clear Skies and Global Climate Change », du 14 février 2002, qui développe une approche graduelle, à moyen ou long terme, face à l’effet de serre. Il prévoit :
-
- de baisser les émission de gaz à effet de serre du PIB de 18 % en dix ans
- de donner 700 millions de dollars supplémentaires (soit 4, 5 milliards au total) à la recherche sur les changements climatiques
- d’exempter de 4, 6 millliards de dollars d’impôts sur 5 ans pour ceux qui investissent dans les énergies renouvelables.
L’administration Bush a également remis en cause des dispositifs plus ou moins anciens de lutte contre la pollution dans le pays : normes de pollution pour les centrales thermiques, taxe spéciale sur les firmes pétrolières et chimiques pour financer le nettoyage des rivières polluées …
En 2004, le sénateur républicain John McCain et le démocrate Joseph Lieberman déposent un projet de loi visant à limiter les rejets dans l’atmosphère ; soutenu par les grandes entreprises Alcoa, DuPont de Nemours et American Electric Power, il n’est pourtant pas adopté.
Le 6 juillet 2005, au cours du sommet du G8 à Gleneagles, le président George W. Bush a reconnu pour la première fois que la production de gaz à effet de serre de l'activité humaine est en partie responsable du réchauffement climatique tout en réaffirmant son opposition au protocole de Kyoto. Mais il continue de plaider pour la recherche et le développement de sources d'énergies non-polluantes, plutôt que par une réduction des gaz à effet de serre.
Le 28 juillet 2005[19], le gouvernement des États-Unis ont signé un accord à Vientiane avec cinq pays d'Asie-Pacifique (Australie, Inde, Japon, Chine et Corée du sud) visant à développer de nouvelles technologies pour lutter contre l'émission des gaz à effet de serre. La structure de cette accord s'appelle depuis fin 2005 Asia-Pacific Partnership for Clean Development and Climate Change (AP6), Partenariat Asie-Pacifique pour le développement propre et le changement climatique. Selon ses détracteurs, cet accord qui n'impose aucun objectif chiffré en termes de pollution, permettrait aux USA de contourner, voire de torpiller l'accord de Kyoto.
Le 29 juillet 2005 a été votée la loi de réforme sur le secteur énergétique. Elle prévoit :
- de réduire la dépendance énergétique des États-Unis
- d'augmenter les sources d'énergie renouvelable
- d'encourager l'utilisation des biocarburants
- l'extension de la période de l'heure d'été, du deuxième dimanche de mars au premier dimanche de novembre.
- d'améliorer le secteur nucléaire (George W. Bush a promulgué une loi pour construire de nouvelles centrales nucléaires[20])
- de moderniser les usines thermiques au charbon et le réseau [21].
Il faut également signaler que les États-Unis, avec l'UE, la Russie, le Canada, la Chine, le Japon et la Corée du sud, et après de rudes négociations, participent finalement au financement du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) prévu à Cadarache (France). Ce projet pourrait être la solution au remplacement du pétrole et de l'uranium dans la production d'énergie.
En octobre 2005, le président à appelé ses concitoyens à réduire leur consommation de pétrole. Sur l'année, les Américains ont acheté plus de bicyclettes que d'automobiles[22]. En mai 2006, George W. Bush s'est prononcé pour la construction de nouvelles centrales nucléaires : à Pottstown (Pennsylvanie), il a également promu les biocarburants et les sources d'énergie renouvelable[23].
[modifier] Économie américaine par secteur d'activité
[modifier] Secteur primaire
[modifier] Agriculture
L'agriculture américaine est la première du monde, si l'on met de côté l'Union européenne. Elle est moderne et productive car elle utilise 1,7 % de la population active en 2004[24]. La plupart du territoire américain est mis en valeur mais les Grandes Plaines restent le symbole de la puissance agricole américaine. A l'ouest, grâce à l'irrigation, les productions agricoles sont intégrée au système capitaliste. Les productions agricoles américaines sont variées à l'image des climats du pays :
- élevage bovin, notamment ranching et feed lots dans les Rocheuses : 98,5 millions de têtes en 1999 (3e producteur mondial)[25]
- élevage porcin (le deuxième du monde) : 62,2 millions de têtes en 1999 (Source : Images Economiques du Monde, 2001)
- vignes, en Californie
- céréales, principalement dans les Grandes Plaines : blé, maïs et soja
- coton dans le vieux sud
- tabac
- fruits dans la Sun Belt (oranges de Floride)
[modifier] Mines et énergie
- En 1999, les USA étaient les deuxièmes producteurs de charbon avec 920 millions de tonnes. La production de pétrole occupe le même rang avec 358 millions de tonnes[26]
- En 2003, le taux de couverture énergétique était de 72,7 %[27].
- Exxon Mobil
production en millions de tonnes | rang mondial | |
---|---|---|
kaolin | 9 | 1er |
magnésium | 1,06 | 1er |
phosphate | 35,8 | 1er |
sel | 43,9 | 1er |
pétrole | 360 | 2e |
charbon | 571,7* | 2e |
gaz naturel | 537** | 2e |
or | 277 | 2e |
soufre | 9,3 | 2e |
molybdène | 0,32 | 2e |
cuivre | 1,13 | 2e |
plomb | 0,45 | 3e |
talc | 0,83 | 3e |
titane | 0,3 | 4e |
zinc | 740 | 5e |
argent | 1,47 | 5e |
fer | 50 | 7e |
NB : * = millions de TEP ; ** = milliards de mètres cubes
[modifier] Pêche
la pêche est tres présente près des littoraux. Pour la pêche en mer, on peut soit pêcher en Floride dans l'Océan Atlantique ou en Californie dans l'Océan Pacifique.
[modifier] Secteur secondaire
Le secteur des industries emploie 20,8 % de la population active américaine[28].
- Industries lourdes :
- Raffineries : à la fin de 1999, la capacité de raffinage des États-Unis était de 827 millions de tonnes, plaçant le pays au premier rang mondial. Les États-Unis assurent 20 % du raffinage mondial[29].
- En 1999, le pays était le deuxième producteur d'acier derrière la Chine, avec une production de 97 millions de tonnes[30].
- aéronautique :
- militaire : les principaux groupes sont : Lockheed, Northrop Grumman et Raytheon.
- civile : Boeing
- Automobile : les principales firmes américaines sont : General Motors, Ford, Buick, Cadillac (automobile), Caterpillar, Chevrolet, DaimlerChrysler, Mercury (automobile), Pontiac (automobile)
- Electronique, logiciel et informatique : IBM, Motorola, United Technologies, Microsoft, Apple Computer, Dell, Texas Instruments, Intel Corporation, Macromedia, Netscape Communications Corporation, Symantec, Hewlett Packard
- Electricité : General Electric, Shaw Group
- Biens de consommation : Eastman Kodak, Whirlpool, Gillette Company, Nike, Procter & Gamble
- Industries Agro-Alimentaires :
[modifier] Hautes technologies
Le développement des industries de pointe est le résultat d'une politique d'investissements dans la recherche fondamentale et la recherche et développement. Le Bureau de la Science et de la Technologie (Office of Science and Technology), la National Science Foundation, le National Research Council ou encore la NASA sont les principales organisations publiques qui stimulent la recherche aux États-Unis. Les dépenses publiques en matière de recherche s'élèvent à 126 milliars de dollars en 2004, dont 55 % sont consacrés à la recherche militaire[31]. Quant au secteur privé, il a dépensé 181 milliards de dollars. Le réseau des universités publiques de Californie dispose du même budget que celui du CNRS en France[32].
[modifier] Secteur tertiaire
Les services occupent 77,4 % de la population active américaine[33].
[modifier] Tourisme
- Les États-Unis sont le troisième pays touristique du monde, derrière la France et l'Espagne. Le pays a accueilli 41,2 millions de visiteurs en 2004 qui ont dépensé 48,9 milliards d'euros.
[modifier] Bibliographie
- Anton Brender et Florence Pisani, La Nouvelle Économie américaine, Economica, 162 pages, 2004.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
- ↑ 2005 [1]
- ↑ 2005 [2]
- ↑ 2005
- ↑ 2005 [3]
- ↑ 2005
- ↑ avril 2006
- ↑ avril 2006, [4]
- ↑ 2005
- ↑ 2005
- ↑ Source : Banque mondiale
- ↑ « Les multinationales investissent davantage dans les pays de l'OCDE », dans Le Monde du 30/06/2006, [lire en ligne]
- ↑ « Le chômage au plus bas depuis cinq ans aux Etats-Unis », dans Le Monde du 03/11/2006, [lire en ligne]
- ↑ 13,0 13,1 source : Le Monde, 7 juin 2005.
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ « Le déficit commercial américain fond en octobre, grâce à la baisse du prix du pétrole », dans Le Monde du 12/12/2006[lire en ligne]
- ↑ Le Figaro web du 28/07/2005 Lire en ligne
- ↑ « George W. Bush prône un renforcement de l'énergie nucléaire aux États-Unis » dans Le Nouvel Obs web, 25/05/2006
- ↑ Le Figaro web, 29/07/2005 (Lire en ligne)
- ↑ Dans Libération, 5 octobre 2005
- ↑ « George W. Bush prône un renforcement de l'énergie nucléaire aux États-Unis » dans Le Nouvel Obs web, 25/05/2006
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ Source : Images Economiques du Monde, 2001
- ↑ Source : Images Economiques du Monde, 2001
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ Source : Images Economiques du Monde, 2001
- ↑ Source : Images Economiques du Monde, 2001
- ↑ Anne Deysine, Les États-Unis aujourd’hui. Permanence et changements, Paris, La Documentation française, 2006, ISSN 17936191, page 190
- ↑ Anne Deysine, Les États-Unis aujourd’hui. Permanence et changements, Paris, La Documentation française, 2006, ISSN 17936191, page 190
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
[modifier] Liens internes
- Géographie des États-Unis d'Amérique
- Économie
- États-Unis
- Économie Américaine, 2002
- Pic pétrolier
- Loi sur le droit de grève Taft-Hartley
[modifier] Liens externes
- "L'économie américaine : entre succès et déséquilibres", Le Monde, 13 février 2006
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