Qaïdu
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Qaïdu est un seigneur mongol, chef de la maison d’Ögödei, prétendant au titre de grand Khan en compétition avec Kubilai Khan.
Qaïdu, cousin de Kubilai, se rallie à Ariq-bögè dans sa lutte contre son frère Kubilai entre 1261 et 1264.
Il estime que la maison de Tolui qui détient le pouvoir ne se soucie que des affaires de la Chine et que les conquêtes orientales ne profitent qu’aux dirigeants mongols vivant en Chine et qu’aux seigneurs Chinois et Coréens ralliés. Les seigneurs du territoire mongol, appartenant pour la plupart à la maison d’Ögödei, se sentent exclus du pouvoir politique et de la richesse liée à l’exploitation des pays conquis. Ils veulent réinstaller la capitale à Karakorum et destituer Kubilai, coupable d’avoir rompu avec les coutumes ancestrales, et étendre la souveraineté du domaine central sur tous les oulous.
Qaïdu, qui règne aux environs du fleuve Imil et des montagnes Tarbagataï, se tourne d’abord contre la maison de Djaghataï. De 1267 à 1269, avec l’aide du khan Kiptchak Mengü Temür, il vainc Barak et le chasse de l’Ili et de la région de Kachgar. Son pouvoir consolidé, il prend le titre d’empereur.
En 1269, Qaïdu fait des ouvertures de paix à Barak. Ce dernier reçoit la Transoxiane et reconnaît la suzeraineté de Qaïdu, qui fonde son empire dans la vallée de l’Ili et au Turkestan oriental. Qaïdu envoie son nouveau vassal combattre Abaqa, il-qan d’Iran, avec ordre de lui enlever l’Afghanistan.
En 1275, Kubilai envoie contre Qaïdu son quatrième fils, Nomoukan. Deux princes de la famille impériale, mécontents, se rallient à Qaïdu, qui profite de la situation et marche sur Karakorum, en Mongolie (1277). Kubilai lui envoie alors son meilleur général, Bayan, qui réussit a battre la coalition des princes mongols révoltés avec une armée nombreuse et des troupes auxiliaires chinoises et coréennes. Qaïdu se retire dans la région de l’Irtych.
En 1287, Qaïdu forme à nouveau une coalition de princes mongols contre Kubilai. Il réunit le nestorien Nayan, descendant de Témugué-otchigin, Chinkour, petit-fils de Kassar et Kadaun, descendant de Katchioun, un autre frère de Gengis Khan. Les princes Gengiskhanides menacent la Mongolie orientale et la Mandchourie tandis que Qaïdu, parti du Turkestan, marche sur Karakorum. Kubilai envoie de nouveau Bayan, qui occupe Karakorum en attendant Qaïdu. Yisutemur, petit-fils de Boortchou noïon part en Mandchourie avec une puissante armée, ravitaillée par une flotte chinoise par l’embouchure du Liao Ho. La coalition de Mandchourie est difficilement vaincue. Nayan, fait prisonnier, sera étranglé en 1288. Qaïdu doit renoncer à ses ambitions de restituer le pouvoir à la branche d’Ögödei, mais réussit à garder sa position dans l’oulous de Djaghataï.
Après la mort de Kubilaï, Qaïdu tente une nouvelle offensive en Mongolie en 1301. Il est battu par Tèmur, fils de Kubilai, et meurt près de Karakorum. Son fils Djeper, dernier khan de la branche d’Ögödei, règne sur le Turkestan oriental jusqu’en 1309.