Philomèle et Procné
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Dans la mythologie grecque, Philomèle (en grec ancien Φιλομήλα / Philomếla) et Procné (Πρόκνη / Próknê) sont les deux filles de Pandion (roi d'Athènes) et de Zeuxippe. Leur légende forme une efflorescence du mythe de fondation d'Athènes.
[modifier] Mythe
Leur histoire est racontée notamment dans les Métamorphoses d'Ovide : Procné est mariée à Térée, roi de Thrace. Après cinq années d'union et la naissance d'un fils, Itys, elle éprouve le désir de voir sa jeune sœur Philomèle, et s'en ouvre à son mari. Celui-ci se rend alors à Athènes pour demander au roi Pandion de permettre le séjour le Philomèle chez eux. Mais découvrant la beauté de sa belle-sœur, il désire aussitôt la posséder. Pandion accepte finalement de lui confier sa fille, en lui faisant promettre d'en prendre soin ; mais à peine ont-ils débarqué sur la côte Thrace que Térée l'entraîne dans une bergerie où il lui fait violence, et lui coupe ensuite la langue pour l'empêcher de parler. Philomèle est laissée sous bonne garde dans la bergerie, et de retour devant sa femme, Térée lui fait croire qu'elle est morte durant le voyage.
Mais Philomèle a l'idée d'avertir sa sœur en tissant une toile qui révèle son calvaire. La toile est portée à Procné par l'intermédiaire d'une servante, et ainsi avertie, Procné n'a plus qu'une idée, c'est de venger sa sœur. Profitant de la célébration des mystères de Dionysos, elle va la délivrer de sa prison, et l'introduit dans le palais. Procné tue alors Itys, son jeune fils, et les deux femmes le découpent et cuisent ses membres. Puis elles le font servir à Térée, lors d'un repas qu'il prend seul. Lorsque celui-ci réclame son fils, Procné répond simplement « Ton fils est avec toi », et Philomèle surgit, qui jette la tête d'Itys sur la table. À cette vue, Térée, transporté de rage, veut poursuivre les deux sœurs. Mais elles se sauvent et se métamorphosent, Procné en hirondelle, Philomèle en rossignol. Térée lui-même, changé en épervier, ne peut les atteindre. Quant à Itys, les dieux, ayant eu pitié de son sort, le métamorphosent en chardonneret.
Antoninus Liberalis, dans ses Métamorphoses (XI), raconte une version similaire de la légende dans son histoire d'Édon et Polytechnos.
[modifier] Sources
- Antoninus Liberalis, Métamorphoses [détail des éditions].
- Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 14, 8).
- Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne] (XIX, 511-534).
- Hygin, Fables [détail des éditions] [(la)lire en ligne] (LXV).
- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne] (VI, 424 et suiv.).
- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 41, 8).
[modifier] Voir aussi
- Marc Richir, La Naissance des dieux. Paris : Hachette, coll. « Pluriel », 1998.
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