L'aventure c'est l'aventure
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L'aventure c'est l'aventure, est un film réalisé par Claude Lelouch, sorti en 1972.
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[modifier] Synopsis
Une bande de gangsters décide d'exploiter les instabilités politiques de l'Occident pour se faire de l'argent.
[modifier] Fiche technique
- Réalisateur : Claude Lelouch
- Musique : Francis Lai
- Durée : 120 minutes
[modifier] Distribution
- Lino Ventura : Lino Massaro
- Jacques Brel : Jacques
- Charles Denner : Simon Duroc
- Charles Gérard : Charlot
- Aldo Maccione : Aldo Maccione
- Nicole Courcel : Nicole
- Gérard Sire : avocat général
- Juan Luis Buñuel : général Ernesto Juarez
- Yves Robert : avocat de la défense
- André Falcon : André Herbert
- Elie Chouraqui : révolutionnaire (non crédité)
- Johnny Hallyday : lui-même
- Gordon Heath
- Xavier Gélin : Daniel Massaro
- Prudence Harrington : Mme Herbert
- Jean Berger
- Sevim/Lyle Joyce
- Henry Czarniak : motard
- Maddly Bamy : fille
- Sophie Boudet : fille
- Annie Kerani : fille
- Annie Ho/Hau : fille.
- Eva Damien : politique
- Jacques Paoli : lui-même
- Michel Drucker : lui-même
- Alexandre Mnouchkine : John Davis
- Arlette Gordon : hôtesse de l'air
- Catherine Allégret : une militante
- Sylvain Joubert : un militant
- El Kébir : un militant
- Hénia Suchar/Ziv : une militante
- Jean Collomb : pape
- Marcel Cravenne
- Pierre Kast
- Michèle Alet
- Lionel Vitrant : homme à vélo
- Roger Rudel : voix postsynchro
[modifier] Commentaires
Cette bande de gangsters copains se balade dans la vie de la manière la plus désinvolte. Lâchés dans l’incohérence, ils bouleversent l’ordre établi, s’amusent de leurs mésaventures que le ton du film veut toujours cocasses et sans réelles conséquences dramatiques.
La bande de petites frappes issue d'une pègre de bas étage, lassée des maigres résultats des truanderies habituelles se reconvertit dans "la politique". Plus exactement ils usent et abusent de ce que la société occidentale est devenue dans les années soixante-dix. A ce titre, Lelouch dresse un portait très ironique d'une société qui voit monter en force les idées gauchisantes, un pouvoir étatique renversable, une géopolitique incompréhensible, les loisirs, les vacances, le monde des compagnies d'assurance, le show-business et son pouvoir presque politique ou social. Mais ce film se garde bien de tomber dans la simple dénonciation : par son cynisme souvent décapant, le film reste un monument d'humour, débordant d'enthousiasme, parfois à l'excès. Finalement le spectateur se demande s'il assiste vraiment à une caricature de son monde ou à un pur divertissement comique, en outre servi par de très bons acteurs (Ventura, Brel, Denner, Gérard et Maccione).
L'amitié, accompagnée de la volonté de survivre par de nouvelles règles dans un monde malhonnête, augmente l'efficacité de ce groupe qui s'amuse de la vie tout en étant contrôlable ce qui consolide sa liberté. À chaque instant, Lelouch les rend maîtres puis possédés, personne n'étant jamais épargné. La foule populacière et manifestante, prompte à applaudir à n'importe quelle niaiserie, est tout autant moquée que l'établissement politique, bourgeois ou intellectuel. Quand les bandits vendent un otages révolutionnaire sud-américain à trois différentes autorités (révolutionnaire, étatique et américaine), ils sont les premiers à se laisser avoir par les joies d'un tourisme de masse qui les amollit autant qu'il les ennuie.
[modifier] Récompense
- Ouverture du Festival de Cannes 1972
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