John Paul Jones (musicien)
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Led Zeppelin
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John Paul Jones, pseudonyme de John Baldwin, né le 3 janvier 1946, est le bassiste et claviériste de Led Zeppelin jusqu'à la séparation du groupe en 1980. Il joue aussi de la guitare, de la mandoline, du koto, de la harpe mécanique, de l'ukulélé et de l'orgue.
[modifier] Biographie
Jones est né à Sidcup dans le Kent. Le nom John Paul Jones lui est suggéré par son ami Andrew Loog Oldham après qu'il ait vu l'affiche d'un film comportant ce nom en France.
Jones apprend le clavier par son père, Joe Baldwin, qui est un pianiste et arrangeur pour de gros groupes des années 40 et 50, notamment l'Ambrose Orchestra. Sa mère est aussi dans le domaine de la musique, ce qui permet à la famille de jouer ensemble sur scène dans toute l'Angleterre. Ses influences vont du blues Big Bill Broonzy, du jazz de Charles Mingus jusqu'au piano classique de Rachmaninov. À l'age de 14 ans il devient l'organiste de son église locale et achète sa première guitare basse, une Dallas électrique suivie d'une Fender Jazz. Le jeu fluide du musicien Phil Upchurch (de Chicago) le fait décider à jouer de la basse. Il continue à utiliser la Fender jusqu'en 1975.
Jones rejoint son premier groupe à 15 ans, nommé The Deltas. Il joue ensuite de la basse pour le groupe de jazz-rock londonien Jet Blacks. Sa révélation a lieu en 1962 lorsqu'il rencontre Jet Harris et Tony Meehan (qui venait de quitter Shadows) et joue de la basse dans leur groupe pendant deux ans. Jet et Tony venaient tout juste d'obtenir la première place du hit parade avec leur titre Diamonds (piste sur laquelle joue Jimmy Page). En 1964, Jones commence une session de travail avec Decca Records sur la recommandation de Tony Meehan. Entre 1964 et 1968 il est très demandé pour des arrangements, jouant du clavier ou de la guitare basse pour des artistes tel que The Rolling Stones, Herman's Hermits, Donovan, Jeff Beck, Cat Stevens, Rod Stewart, Shirley Bassey, Lulu et de nombreux autres. En plus d'enregistrer avec Dusty Springfield, Jones joue aussi de la basse pour Talk of the Town. Les arrangements de Jones et son jeu sur Sunshine Superman de Donovan, attirent le producteur Mickie Most qui utilise ensuite ses services comme arrangeur pour beaucoup de ses propres projets, avec Tom Jones, Nico, Wayne Fontana, The Walker Brothers...
Jones enregistre aussi avec des connaissances de Tony Meehan et Jet Harris, notamment leur ancien groupe Cliff Richard and the Shadows. Avant ces enregistrements, ce groupe parlait avec Jones de l'intégrer pour remplacer leur ex-bassiste Brian « Licorice » Locking. Ils choisirent finalement John Rostill.
C'est durant des sessions pour le titre Hurdy Gurdy Man de Donovan, que Jones rencontre Jimmy Page, tout deux se rencontrent à nouveau pour la réalisation de l'album en:Little Games des Yardbirds. Jones y contribue pour les arrangements orchestraux et joue du violoncelle sur la piste d'ouverture Little Games. Bien que l'album ne soit pas un grand succès commercial, la session amène Jones et Page à parler d'une future collaboration. Un (an?) après, Chris Dreja, décidant de quitter le groupe de Page et de se mettre à la photographie, Jones est le premier choix de Page comme nouveau bassiste. Le New Yardbirds devient plus tard Led Zeppelin. Sa décision de quitter les sessions et de joindre le groupe est notamment due à son désir d'exprimer une créativité artistique. Bien que les projecteurs soient braqués sur Robert Plant et Jimmy Page, par son tempérament, sa musicalité et son expérience, Jones est crucial dans la création du son et pour le succès de Led Zeppelin.
Jones est à la base des lignes classique de basse du groupe, notamment les notes descendantes dans le titre Dazed and Confused (Led Zeppelin, les riffs d'influence Funk sur « The Lemon Song » et « What Is and What Should Never Be » (Led Zeppelin II) ainsi que le riff puissant sur « Black Dog » (4ème album, sans titre). Après avoir mis « à la retraite » sa Fender Jazz en 1975, Jones passe à une Alembic personnalisée. Ses talents aux claviers rendent une dimension éclectique et font passer Led Zeppelin en quelque chose qui est plus qu'un groupe de heavy metal, notamment sur le titre délicat « The Rain Song » (Houses of the Holy), le titre funk et dansable « Trampled Under Foot » (Physical Graffiti) et les tonalités orientales de « Kashmir » (même album). En concert, le titre phare de Jones au clavier est « No Quarter », durant souvent près d'une demi-heure et incluant des samples de « Amazing Grace » et des adaptations de pièces classiques telles que Rachmaninov. Sa diversité pour le groupe s'étend aussi à sa maîtrise de nombreux instruments, y compris une triple mandoline.
Alors que tout les membres de Led Zeppelin ont la réputation de fêtards, Jones est vu commme un membre professionnel du groupe, ses excès n'altérent pas son jeu, par contraste avec Page et Bonham dans les dernières années du groupe. Jones proclama plus tard que tout ce qu'il avait fait restait privé, personne ne saura probablement ce qu'il faisait.
Une rumeur veux que le titre « Royal Orleans » (Presence) est lié à une expérience qu'aurait eue Jones. La chanson parle d'une personne qui, par erreur, emmène une drag queen dans sa chambre d'hôtel et s'endort avec un joint de marijuana dans la main, mettant le feu à la chambre. « Royal Orleans » est le nom d'un hôtel où les membres de Led Zeppelin descendent lorsqu'ils passent à la Nouvelle Orléans.
L'implication de Jones dans Led Zeppelin ne le fait pas arrêter ses sessions pour autant. En 1969 il retourne en studio pour jouer de la basse pour l'album Way of Life de Family Dogg, en 1970 pour les claviers et la guitare sur The End of the Game album solo de Peter Green. Il est aussi directement choisi par Madeline Bell pour produire et arranger son album Comin' Atcha (1974). Il joue aussi du clavier sur beaucoup d'albums de Roy Harper et collabore au rockestra Back to the Egg des Wings.
Depuis 1980, il collabore avec R.E.M., Heart, Ben E. King, The Mission, La Fura Dels Baus, Brian Eno et The Butthole Surfers. Il apparaît dans un certain nombre de sessions et de vidéos pour Paul McCartney et participe à la bande sonore du film Give My Regards to Broad Street. En 1986, le réalisateur Michael Winner demande à Jones de fournir la musique du film Scream for Help dans laquelle Jimmy Page apparaît sur deux pistes. Il enregistre et tourne avec Diamanda Galàs sur son album The Sproting Life (1994). Jones a créé son propre studio d'enregistrement (Sunday School) et s'implique dans la carrière de chanteuse de sa fille, Jacinda Jones.
Zooma est son premier album solo (septembre 1999) suivi par Thunderthief (2001) qui marque son début en tant que chanteur.
Il a produit par ailleurs le second album du groupe Néo Zélandais The Datsuns.