Globalisme
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Les termes de globalisme et de mondialisme sont synonymes.
En dehors de la mondialisation démocratique, qui préconise un rôle déterminant des citoyens du monde dans les institutions mondiales, sans privilégier d'orientation politique prédéterminée, on trouve deux autres expressions de ce mouvement issues de doctrines économiques et sociales :
- Le mondialisme d'extrême-gauche, qui se caractérise par son anti-capitalisme (c'est à ce mouvement que l’on peut rattacher les altermondialistes et les anationalistes), partisan d'un monde sans frontières, issu de l'internationalisme marxiste.
- Le mondialisme néolibéral, pro-capitaliste.
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[modifier] Bref historique
Cette idée n’est pas récente, car on trouve des précurseurs dès le XVIIIe siècle. Dans cet ordre d’idée, la franc-maçonnerie et l’illuminisme sont mentionnés comme des fervents participants à cette idéologie. La révolution française sera ajoutée à cette liste pour son «universalisme» par l’extension des «idéaux de 1789».
En 1792, le titre de citoyen français est reconnu à Anacharsis Cloots, auteur de « La Révolution universelle », par l’assemblée législative français. Personnage dont le dogme se résume en deux propositions : « L’humanité ou le genre humain ne vivra en paix que lorsqu’il ne formera qu’un seul corps, une Nation ». Une définition du mondialisme défendue aujourd'hui par plusieurs mondialistes.
Le XIXe siècle fut marqué, pour le compte de cette idéologie, comme le siècle de la recherche de la paix après les guerres de la Révolution et de l’Empire, ce qui aura comme conséquence immédiate l’éclosion de mouvements prônant l’instauration de la paix mondiale. A la fin de ce siècle, cette idéologie aura plus de 400 organisations (adeptes) distinctes.
Si le XIXe siècle est synonyme de la naissance de plusieurs mouvements adeptes à cette idéologie, le XXe siècle sera une suite logique en continuant la multiplication un peu partout dans le monde de ces associations.
Au cours de ce siècle, il y aura foisonnement de nouvelles littératures sur ce sujet. En, 1903, l’écrivain socialiste H.G. Wells écrit le «Nouvel ordre mondial» où l’on peut lire: «Notre véritable État (…) doit être dès maintenant l’État fédéral mondial (…) Notre vraie nationalité est le genre humain». Le même auteur écrira en 1928 «The Open Conspiracy» (la conspiration au grand jour) dans lequel il expose les méthodes qu'il préconise, et donne sa réponse à la question : comment faire pour arriver à un gouvernement mondial ? En 1939, parut «Union ou chaos» avec sous titre «Proposition américaine en vue de réaliser une fédération de grandes démocraties» de Clarence Streit. Très rapidement, ce livre qui visait à la constitution d’un gouvernement mondial, devint une sorte de bible du mondialisme.
Les historiens n’oublieront pas de mentionner la «Fabian Society» et la «Round Table» comme deux «sociétés mères» d’où sont issues de nombreuses organisations destinées à imprégner l’idéologie mondialiste à l’opinion publique et sont prises en quelques sortes comme les piliers du mondialisme.
[modifier] Essai critique sur le mondialisme
Il convient de différencier la mondialisation et le mondialisme. La mondialisation et l'État-nation sont deux réalités indépendantes et qui peuvent cohabiter. En revanche le mondialisme, c’est-à-dire l’idéologie de la fin des nations, leur est par nature hostile, et vise précisément à atténuer leur emprise.
Souvent présentée comme à la fois inéluctable et souhaitable, le déclin du rôle des nations est un thème récurrent qui sert à accréditer la thèse d’un nécessaire dépassement du cadre national. Les mondialistes tendent à relativiser ce cadre, qu'ils jugent dépassé dans sa mission de maintien de la sécurité, de la prospérité et de la liberté des hommes.
Il existe des « mondialistes libéraux », partisans de la suppression de tout obstacle aux échanges commerciaux pour unifier le commerce des marchandises et des capitaux en un marché mondial. Des institutions sont accusées par certains d'adhérer à cette position extrême comme le FMI ou la Banque Mondiale.
Par ailleurs le développement d’un « mondialisme de gauche » cité plus haut aurait pour but un gouvernement mondial qui ferait disparaître les nations, réputées fauteuses de guerre et d’antagonisme entre les hommes. Parmi les penseurs de ce courant, on peut notamment citer Karl Marx, Jean Jaurès, et Rosa Luxemburg.
[modifier] Citations sur le globalisme
"J'ai la conviction que notre génération saura créer les institutions et les règles d'une démocratie planétaire ouverte et solidaire." Jacques Chirac (21/05/03)
"L'ONU doit aller vers un gouvernement mondial." Jacques Delors
"La Globalisation de l'activité économique exige, pour en récolter les fruits comme pour en maîtriser les excès, une globalisation équivalente des politiques. Il ne saurait y avoir d'économie mondiale sans régulation mondiale. A problème global, réponse globale : voilà la réalisme auquel nous invite le XXI° siècle." Lionel Jospin (Le Nouvel Observateur n°1766)
"Je ne suis ni d'Athènes, ni de Corinthe, je suis citoyen du monde." Socrate
"Je suis un patriote de l'humanité. Je suis un citoyen du monde." Charlie Chaplin
"A moins qu'un gouvernement mondial ne soit rapidement constitué et n'entre efficacement en action, tout l'avenir de l'humanité est sombre et incertain." Winston Churchill
"Le droit même de vivre ne nous est donné que si nous remplissons notre devoir de citoyens du monde. Le nationalisme n'est pas la plus haute conception. La plus haute conception est la communauté mondiale." Gandhi
"Un monde uni ou le néant." Albert Einstein