République batave
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La République batave (en néerlandais Bataafse Republiek ) (1795 - 1806), également appelée Batavie était une république qui englobait la majeure partie du territoire actuel des Pays-Bas. Cette république sœur était formée d'après le modèle de la République française, dont la République batave était de fait pratiquement vassale.
Au moment où la Convention déclare la guerre à la Grande-Bretagne en février 1793, elle déclare aussi la guerre aux Provinces-Unies (actuel Pays-Bas). Les armées de la République française n'envahiront la Hollande qu'à l'hiver 1794-1795. Un grand froid règne provoquant le gel des voies d'eau ce qui permet aux soldats de la Révolution de les traverser à pied.
La République batave a été proclamée le 19 janvier 1795, le lendemain de la fuite du stathouder Guillaume V d'Orange-Nassau vers la Grande-Bretagne.
Au tout début, les Bataves furent enchantés par les idées révolutionnaires, mais très vite ils regrettèrent car ils n'apprécièrent guère le traité de La Haye de mai 1795 les obligeant à verser 100 millions de florins à leurs protecteurs français, à céder certains territoires, à entretenir l'armée française de 25 000 hommes sur leur territoire et conclure une alliance offensive et défensive avec la France, une situation qui fait penser à une occupation. Une Convention nationale est élue en août 1796, elle est composée de fédéralistes et de unitaristes. En 1797, un projet hybride est rejeté par le peuple batave. Une seconde Convention est élue dans laquelle les unitaristes sont en minorité. Ces derniers demandent l'intervention de l'ambassadeur de France, Noël et du chef de l'armée d'occupation Beurnonville. La seconde Convention est "nettoyée" des vingt-deux députés fédéralistes. Les provinces sont remplacées par huit départements et une nouvelle Constitution est élaborée. Son travail fini, la Convention refuse de se dissoudre. Les armées françaises sont à nouveau dans l'obligation de s'immiscer dans les affaires internes de la République sœur en juin 1798 et faire une nouvelle "purge" dans le groupe politique centraliste.
Les Bataves n'ont récolté que des malheurs dans l'alliance avec la France : leur flotte est anéantie par les navires de guerre britanniques en octobre 1797, dans le courant d'octobre 1799, une armée russo-britannique débarque dans le nord de la Hollande.
A la différence de la France, les modifications révolutionnaires furent introduites de façon assez pacifique. le pays était déjà depuis 200 ans une république, et avait donc peu de nobles. La révolution en France était aussi entrée dans une phase plus modérée après la chute de Robespierre.
La République tenait son nom des Bataves, une tribu germanique qui du temps de Jules César habitait le delta du Rhin et de la Meuse.
À la différence de la France, la nouvelle République ne connut pas de régime de Terreur. Elle fut même une sorte de démocratie précoce. La Nationale Vergadering '("Assemblée nationale")', la première représentation populaire néerlandaise, tint sa toute première séance le 1er mars 1796. En 1805, Napoléon installa Rutger Jan Schimmelpenninck comme raadpensionaris ("grand pensionnaire") afin d'augmenter le pouvoir exécutif. En 1806 toutefois, Napoléon perdit confiance en la République, et força Schimmelpenninck à démissionner. Il rebaptisa le pays Royaume de Hollande, et nomma son frère Louis Bonaparte comme nouveau roi. En 1810, la République batave est intégrée à l'Empire français.
En 1814, les Pays-Bas reçoivent en compensation de la pertes de certaines colonies au profit du Royaume-Uni (notamment Le Cap), les ex-Pays-bas autrichiens.
Après seize ans de cohabitation difficile, la séparation est prononcée en 1830 avec la création du royaume de Belgique.
Quelques coups d'État étaient les seuls signe d'instabilité politique. Le premier coup d'État éclata en 1798 parce que les dirigeants révolutionnaires étaient irrités par la lenteur des réformes démocratiques. Le second coup d'État se passa en 1801. Un commandant français avec le soutien de Bonaparte voulait contrer les reformes de 1798.
[modifier] Voir aussi
- Révolution française
- Samuel Iperusz Wiselius
[modifier] Lien externe
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