Bateau viking
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La connaissance des bateaux des Viking provient principalement d'illustrations épigraphiques, de runes, de la Tapisserie de Bayeux, de diverses sagas et de l'archéologie des épaves.
Si ces bateaux présentent de nombreuses similitudes (notamment méthode de construction à clins, quille alongée, voile...), il existe différents types. Parmi les bateaux marchands, on compte la skúta (petit navire de brasse), le eptirbátr (canot), le karfi dont le représentant le plus connu est le Gokstad, et le knørr destiné au grand large.
Les bateaux de guerre ou herskip se divisent en snekkja à vingt bancs de nage, la skeið qui tenait le rôle de croiseur lourd, les dreki dotés de figures de proue et de poupe (le navire de guerre prestigieux par excellence).
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[modifier] Histoire et caractéristiques
Les premières traces de cette forme de bateaux datent de l'an 1000.
Le gouvernail, un des traits caractéristiques des bateaux vikings, était constitué par une sorte de rame courte à très large pale, fixée par des attaches de cuir à tribord arrière (tribord vient du norrois styr bord, côté du gouvernail). Il était en effet possible de le relever très rapidement pour qu'il ne racle pas le fond, le bateau pouvant passer dans des courants très peu profonds en raison de son très faible tirant d'eau.
La coque était constituée de planches superposées qui contribuaient à sa souplesse et à sa solidité.
Bien que pouvant être ambivalent, le drakkar avait une spécialité :
Les bateaux vikings sont pourvus, en particulier, d'un skjaldrim, un bordage spécial où placer les boucliers des rameurs pour servir en même temps de protections contre les projectiles. Le skeid en est une variante.
La découverte d'un rituel est à l'origine de la plupart des connaissances actuelles sur le sujet. Le peuple viking enterrait suivant l'usage - à la mort d'un grand chef - le dignitaire ainsi que son bateau, servant alors de sépulture et le tout formant un tumulus.
Ce fut la première fois à Gokstad, près de Sandefjord, où l'on a trouvé un bateau viking parfaitement conservé. Un autre a été trouvé en 1933 à Äskekärrremote.
Certains navires de pêche sont encore fabriqués de la même façon dans les îles Lofoten (Norvège) ou en Russie.
Dans le Boulonnais, au nord de la France, jusqu'à la fin du XXe siècle, les pêcheurs professionnels ont continué à utiliser un petit bateau viking pour la pêche côtière : le flobart, dont la coque est aussi constituée de planches à clins superposées. Les derniers, en bois, se trouvent à Audresselles et à Wissant.
[modifier] Drakkar
Le nom de « drakkar » sous lequel communément connus les navires vikings, quels qu’ils soient, est un barbarisme erroné construit au XIXe siècle, inspiré du terme suédois moderne « drake » (dragon) – et non « dreki » en norrois – auquel un double « k » a été ajouté pour en accentuer l’aspect exotique. Or les Vikings désignaient leurs embarcations, suivant leur forme et leur tonnage, sous les noms de « knörr » (pluriel : « knerrir »), « snekkja » ou « langskip » : on préfèrera, en français, le terme d’« esnèque ».
Bien que peu de navires vikings aient été retrouvés avec une tête de dragon en proue, on peut supposer que l'usage français du mot serait dû à un quiproquo.
[modifier] Homonymie
Drakkar était également le nom d'un poste français à Beyrouth au Liban où les parachutistes, chargés de veiller sur une paix fragile, furent victimes d'un terrible attentat, faisant 58 tués le 23 octobre 1983.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Source
- Frédéric Durand, Les Vikings et la mer, éditions errance, Paris, 1996 (ISBN 2-87772-118-3)
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