Palais de Tokyo

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Le hall du palais de Tokyo. Décorations au sol de l'artiste Michael Lin.

Le Palais de Tokyo est un bâtiment consacré à l'art moderne et contemporain, situé au 13, avenue du Président-Wilson dans le 16^e arrondissement de Paris. L'aile est héberge le Musée d'art moderne de la Ville de Paris tandis que l'aile ouest, qui appartient à l'État, est consacrée à la création contemporaine sous toutes ses formes. L'appellation de « Palais de Tokyo » désigne tantôt l'ensemble du bâtiment, tantôt, par métonymie, le seul site de création contemporaine.

Le Palais de Tokyo donne, du côté de la Seine, sur l'avenue de New-York qui a porté le nom de quai Debilly puis d'avenue de Tokio (de 1918 à 1945). Un arrêté municipal du 14 mai 1997 a attribué le nom de place de Tokyo (avec une graphie différente de celle de l'ancienne avenue) à une aire de stationnement située devant le palais de Tokyo, du côté de l'avenue du Président-Wilson.

___	Ce site est desservi par la station de métro : Alma - Marceau.

[modifier] Le bâtiment

Le palais a été construit pour l'exposition universelle de 1937. Il occupe une partie du site de l'ancienne manufacture des tapis de la Savonnerie, transférée au XIX^e siècle dans l'enceinte de la manufacture des Gobelins. Dans les années 1930, ce lieu appartenait à la Manutention militaire.

En 1934, l'État et la Ville de Paris décident de construire sur cette emplacement deux musées consacrés à l'art moderne. Le concours est remporté par Jean-Claude Dondel, André Aubert, Paul Viard et Marcel Dastugue. Ils construisent un bâtiment de style sobre et monumental, composé de deux ailes séparées par une fontaine et des escaliers. Les plafonds vitrés permettent d'éclairer les pièces avec la lumière naturelle.

Le président Lebrun inaugure le le Palais des Musées d’Art Moderne le 24 mai 1937. Les collections de l'État sont exposées dans l'aile ouest et la Ville de Paris occupera l'aile est à partir de 1940. Le bâtiment prendra plus tard le nom de Palais de Tokyo en référence au quai du même nom.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les sous-sols sont utilisés pour séquestrer des biens juifs. Dans les années 1950, l'aile est fait l'objet de travaux importants qui permettent l'ouverture en 1961 du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, constitué à partir des œuvres entreposées au Petit Palais.

[modifier] Le site de création contemporaine

L'aile ouest a hébergé le Musée national d'art moderne jusqu'à l'inauguration du Centre Georges-Pompidou en 1977. D'autres institutions nationales telles que Le Fonds national d'art contemporain (FNAC) et le Centre national de la photographie (CNP) ont aussi occupé le site. Un projet d'installation d'un palais du cinéma a fait long feu dans les années 1990.

En 1999, Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la Communication, décide de réouvrir cette partie du bâtiment pour la consacrer à la diffusion de l’art contemporain. Un concours est lancé et en juillet 1999, Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans sont choisis, nommés directeurs pour une période de trois ans à partir de l’ouverture, mandat qui est prolongé en réalité jusqu’en 2006.

Réaménagé par Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, le "site de création contemporaine", ouvert en janvier 2002, est un lieu interdisciplinaire consacré à la création contemporaine sous toutes ses formes : peinture, sculpture, design, mode, vidéo, cinéma, littérature, danse. Le site, grande coquille courbe, très modulable, permet d'organiser tous types d'expositions même éphémères, des installations ou des spectacles. L'aspect « brut de décoffrage » du bâtiment à l'intérieur favorise une approche de l'art moins formelle que dans les musées habituels. Le site est ouvert du mardi au dimanche, de midi à minuit. Depuis le 24 Janvier 2004, plusieurs jongleurs et performeurs des arts du Feu se réunissent tous les samedis soirs. Une association (le BurnCrewConcept) s'est formée dans le but de promouvoir cette passion commune. De nombreux événements ont déjà eu lieu et vous pouvez les consulter sur le blog officiel : http://blog.burncrewconcept.org

N’occupant actuellement que 8000 m² sur les 22000 m² de l’ensemble du bâtiment (soit 36%), le palais de Tokyo, site de création contemporaine doit pouvoir compter sur une extension de son espace d’occupation digne de répondre aux attentes du public, à la démultiplication des territoires artistiques et aux nombreux projets émanant des artistes eux-mêmes. Le palais de Tokyo est devenu en quelques années un lieu incontournable dans le paysage culturel français et international : il est le centre d’art le plus visité d’Europe et un véritable lieu d’émergence pour l’art contemporain. Son extension à l’échelle de la totalité de la structure architecturale existante est donc légitime et naturelle.

En février 2006, Marc-Olivier Wahler débute son mandat comme nouveau directeur.